John se servit un nouveau café à la machine, avant de repartir vers son bureau, au chaud.
Une fois installé, il se tourna vers Marc et lui posa la question qu’il posait en continu depuis près de trois heures maintenant :
— Bon, on fait quoi ?
— Je te le répète, je ne sais pas, s’énerva Marc.
— Mais il avait dit quoi Jean-Pierre à la réunion la semaine dernière ?
— Personne ne s’en souvient, et il est parti en vacances et personne n’arrive à savoir ce qu’on avait dit !
John continuait son solitaire en buvant son café tout en tentant de se souvenir du contenu de cette réunion… sans succès… et sans grandes envies.
Marc, exaspéré, se leva pour évacuer le trop-plein d’énergie qu’il était en train d’accumuler.
— Je ne sais vraiment pas, je ne peux pas m’avancer, et si c’est la bourde, c’est clair qu’on va me saquer par la suite. Je te le dis maintenant : on ne fait rien, c’est plus sûr !
— Ça me va, répondit John alors qu’il contemplait les cartes défiler sur son écran, signe de la victoire de sa partie.
Pendant ce temps-là, Jean-Pierre, sur la route de ses vacances, dans un embouteillage, bougonne :
— Mais putain ! Mais ils font quoi ces glandus ? Je leur avais pourtant bien dit qu’avec toutes les prévisions de MétéoFrance qu’on a, il fallait se sortir les doigts du cul et saler sans attendre !