9h40 : embarquement dans une navette qui nous conduit à notre Airbus.
SKBo et moi avons passé la nuit chez Magali à Tremblay, près de l’aéroport de Roissy.
Un Italien qui était à ma place respire très fort en dormant.
Coco : 15C
SKBo : 15 D
15C et 15 D sont séparés par le couloir.
Pas de rangée 13 !
SKBo - Il y a des chiens dans la soute, ils ne sont pas contents !
Commandant - Nous vous souhaitons un excellent voyage à bord de notre Airbus. Sur notre gauche, vous avez une vue magnifique de la ville de Paris ! blablabla
Nous allons passer au-dessus de Strasbourg, Zurich, dévions vers Zagreb après les Alpes pour une descente en douceur sur Istanbul blablablabla -50°C blablabla
SKBo - C’est le Philippe Risoli des pilotes ! Il est comme moi blablabla …!
En regardant le guide du Routard, je crois que ça sera difficile d’aller se baigner…
15h30 - En route pour l’hôtel.
Le guide s’appelle Isan. Il nous accompagne seulement jusqu’à l’hôtel.
Le turc, le finnois, le hongrois, le japonais, sont de la même famille de langue.
Le guide nous raconte un peu l’histoire d’Istanbul, mais comme on est nul pour répondre à ses questions, il interprète ça comme du désintérêt et s’arrête à la scission entre le Grand Empire d’Orient et d’Occident.
Problème d’embouteillages.
Deux millions de personnes traversent le Bosphore chaque jour. Un tunnel sous-marin est en cours de construction. Un port byzantin a été mis à jour avec des bateaux entiers et leur équipage.
On longe la mer de Marmara et on franchit les ruines des remparts de Constantinople.
Le guide propose des circuits payants mais ça n’intéresse personne, alors il dit qu’on n’a qu’à aller « au pif », « à nos risques et périls ».
Hôtel Antik
Le car nous dépose à l’entrée de la rue qui mène à l’hôtel Antik, « 4 étoiles ». Il se trouve que l’on m’a notée comme M. Kieu-Anh Nguyen, du coup, on a des lits séparés… pas cool.
On demande si on peut changer de chambre, mais on nous répond « full booked », redemandez demain.
Chambre 209.
On part pour le Grand Bazar. Je suis complètement paumée dans les directions, mais SKBo a un GPS dans la tête, alors c’est lui qui guide (et qui garde la carte du Routard).
SKBo - Non c’est par là !
Coco - J’te suis !
Le Grand Bazar
Il s’étend sur plus de 50000 m2 !
Il s’agit d’un marché couvert strié de galeries ; la galerie de l’or, du cuir, des foulards, des céramiques, des épices, du thé… mais pas de nourriture ; on a croisé juste un kebab dont la viande tournait à côté d’un vrai feu.
En entrant du côté des galeries du cuir, un marchand parlant français nous demande si on a besoin de vestes, et si SKBo est espagnol et moi coréenne, et si je suis… sa fille ! Parce que je suis rikiki !!
Coco - !
SKBo - Euh…
Les porteurs de thé : de boutique en boutique, des gens transportent des tasses remplies de thé sur un plateau.
Parfois, de petits passages nous permettent de sortir des galeries principales pour rentrer dans des petites cours ombragées bordées de boutiques plus calmes.
Ces cours s’appellent des « hans » et sont très agréables. Elles apportent un peu de fraîcheur après les galeries.
Je ne sais pas comment SKBo fait, mais il arrive à retenir dans quelle direction on va. C’est bien, parce que je n’ai rien à penser.
On arrive dans un han, avec des fast-foods kebab, et on suit la sortie par un escalier qui monte vers une boutique de jarres/cloches, objets moulés dans du métal.
On est attiré par une famille de chachas qui batifolent près de l’escalier de la boutique, et un gars vient nous accoster.
Il travaille pour cette boutique en fondant les jarres et d’autres gros objets (de culte ??).
Ça ressemble à une cloche, ou un encensoir, ou une urne… On ne sait pas. Il tente de nous expliquer en mimant, mais c’est pas facile !
Il dit qu’il s’appelle Janus, et prend des photos de nous avec mon appareil, puis de nous trois avec son smartphone.
Il est très expansif.
On fait le tour de la balustrade qui surplombe la cour qu’on vient de quitter, il y a plein de chats partout, petits et maigres mais tranquilles, qui se baladent ou font dodo.
En sortant du Grand Bazar, on s’engouffre dans le Marché aux livres. Il y a moins de monde que dans la rue dehors, et il fait plus frais ! On débouche sur une cour bordée de boutiques de livres, avec une fontaine où il fait bon se rafraîchir. Et il y a trois chats qui dorment les uns sur les autres sur l’herbe du petit square.
On sort du Grand Bazar. Sur la place, une foule de gens se sont installés par terre, et vendent chacun deux trois trucs ; des piles, des trucs…
J’ai faim. Je n’ai pas mangé grand chose à midi car je n’aimais pas le repas de l’avion.
On s’asseoit devant la mosquée et on cherche un resto dans le Routard.
Restaurant de spécialités turques.
Dans une grande cour bordée d’une galerie couverte de coupoles, il y a un jardin avec de grands arbres (un érable) au milieu.
Il n’y a encore personne car il est tôt, c’est reposant.
Mélange de spécialités turques ; des piments verts très peu forts, de l’escalope grillée, du kefta, une espèce de rouleau fourré à la viande avec du yaourt dessus (c’est ça que je préfère !), des petits carrés d’agneau sur du caviar d’aubergine, et en entrée, de la soupe « gorba » pour moi, et des feuilles de vigne fourrées pour SKBo.
En dessert, un mix encore, des petits carrés de « flan à la fleur d’oranger » (mais en fait, on ne sait pas ce que c’est), avec de la cannelle dessus, des gâteaux avec du miel et une espèce de crème (??), et… du thé à la menthe !
Nous avons mangé dans la salle « Le monde turc ».
C’est une salle qui peut accueillir 150 personnes.
Il y en a deux autres, une pour 350 personnes, et une autre pour 250 personnes. Le tout avait été construit pour célébrer la prise d’Istanbul par les turcs.
Retour à l’hôtel, on passe à côté d’une tour illuminée.
On se demande si demain matin, on sera réveillé par le muezzin et on repense à OSS 117.
Cette nuit, on dort à deux dans un petit lit.
Ce n’est pas très confortable, finalement, SKBo a le bras tout tordu mais on dort quand même bien. La clim est sur 20°C.