Je me lève (c’est dur) et on va petit déjeuner de justesse (9h45). Le buffet n’est pas terrible.
Puis on demande pour le changement de chambre, qui est ok. On est maintenant dans la 101, avec un lit double ! Youpi !
Cette fois, on se tartine de crème avant de sortir.
On sort sur l’avenue Yeniceler, on passe devant le Grand Bazar. Sur notre droite, on croise la rue Piyu Loti. SKBo ne me croit pas quand je lui dis que c’est Pierre Loti et commence à dire n’importe quoi.
On passe aussi devant un Jetonmatik, qui distribue des jetons pour emprunter le tramway.
Il y a des chachas partout qui se baladent, tout maigrelets.
On arrive sur l’Hippodrome et on se dirige vers la Mosquée Bleue. Déjà devant la mosquée il y a du monde.
On entre dans la grande cour bordée d’une galerie garnie d’arches et de coupoles.
Il y a une entrée de la mosquée pour ceux qui veulent prier, et un autre pour les touristes, avec une grande queue devant. Bon, c’est pas grave, pas envie de faire la queue, on revient dans la cour où j’ai cru qu’on pouvait jeter un coup d’oeil par une fenêtre ouverte, mais c’est très restreint, et on n’a pas d’aperçu de bleu (—> mosquée bleue).
On consulte le guide du Routard, qui parle d’une porte principale où est suspendue une chaîne.
On la voit en ressortant de la cour. Le sultan était la seule personne à pouvoir entrer à cheval.
Mais ils ont quand même placé un chaîne en travers de la porte pour qu’il soit obligé de se pencher, par humilité devant le divin.
La Mosquée Bleue possède six minarets.
A l’époque, ça a fait scandale, car la Mosquée de la Mecque devait être la seule avec six minarets, alors le Sultan a fait construire un septième minaret pour la Mosquée de la Mecque.
Retour sur la place de l’hippodrome. Il y a deux obélisques couverts de hiéroglyphes.
Un petit peu plus haut sur l’hippodrome, il y a un monument érigé par les allemands, dont l’intérieur de la coupole est toute dorée, c’est très joli.
Ça sent le maïs grillé et les marrons grillés.
On arrive devant l’entrée de la basilique Sainte Sophie.
Il y a une grande queue une nouvelle fois, sous le soleil de plomb.
On passe sur le côté gauche. Il y a des petits marchands de souvenirs, et de temps en temps, on croise des petits chats. Il y en a un qui a trouvé une place de pacha, en hauteur sur le rebord d’un tapis suspendu.
On fait le tour de Sainte Sophie par derrière, et on arrive aux mausolées (gratuits !). Il y en a cinq, six, où on entre sans chaussures (c’est bien pratique les ballerines) et où il y a des espèces de cercueils recouverts de tissu vert.
Les murs sont tapissés de faïences d’Iznik, avec des dessins géométriques entrelacés, et les arches, colonnes et coupole rajoutent à l’harmonie géométrique.
Il fait frais dans ces mausolées, ça fait du bien.
Mais je me demande ce qu’il y a vraiment dans ces cercueils recouverts de vert (donc qu’on ne voit même pas). Il y en a de toutes les tailles, mais ça a l’air artificiel.
Certains ont des espèces de turbans blancs avec la pointe en rouge.
Coco - Ah !
Il y a aussi une ancienne basilique, au décor plus modeste. Un pigeon niché dans une alcôve garde l’entrée et on l’entend bien.
Muezzin 1 - Comment ça vaaaaaa ?
Muezzin 2 - Ça va supeeeeer !
Muezzin 3 - Iiiciiiii on aaaaaaa euuuuuuuu pleiiiiiin de viiiisiiiiiiteurs !
Muezzin 4 - Iciiiii aussiiii ! Ça aaa étééééé une boooooooooonne jouuuuuuuurnéééééée !!
Ils pouvaient atteindre plein de monde d’un coup !
Ils se sont dit, là on tient le bon créneau.
Mais si je les entends à 5h du matin, j’leur pète la gueule !!
Coco - Le professeur Rollin a toujours (toujours) quelque chose à dire !
On revient vers Sainte Sophie. Il y a des marchands de friandises (marrons, viennoiseries…) et de souvenirs.
Il y a moins de queue !
C’est notre premier grand monument. On prend des audio-guides.
Ça commence par l’extérieur, on voit les restes de l’ancienne et première basilique qui avait été construite, avec une frise sculptée de moutons. Jésus était considéré comme le « berger », et les douze apôtres représenté par douze moutons. Il y a tout un espace avec des vestiges de cette basilique.
On rentre dans Sainte Sophie (qui est maintenant un musée). Il y a de belles arches, et la coupole géante est peinte comme un kaléidoscope.
Des médaillons de calligraphie arabe sont suspendus dans chaque coin, avec entre autres les noms d’Allah et Mahomet.
Il y a un côté de la basilique où on voit des croix byzantines en filigrane de mosaïques.
Pour transformer la basilique en mosquée, les turcs ont peint des mosaïques pardessus les croix byzantines.
Des mosaïques et des peintures de la Vierge et Jésus, et autres personnages bibliques ont aussi été conservées.
On monte à l’étage par un tunnel seulement emprunté par les femmes et les étudiants en théologie autrefois.
On a une vue d’ensemble de la basilique et sur les tribunes, ont été conservés des graffiti vikings !!
Il y a aussi une peinture avec Jésus en bébé et SKBo me parle d’un site de peintures avec des bébés ratés (mais celui-là, ça va).
Dans la basilique, il y a aussi une partie où sont exposées des calligraphies arabes.
Les écritures forment des motifs géométriques ou des dessins de fruits, d’animaux.
Certains ont l’air assez modernes et colorés, mais je pense qu’ils sont tous vieux (14e siècle par là).
Quand on sort, il est 15h et on a FAIM !
Sélection du restaurant sur le guide d’SKBo, ça sera le Aloran. On le cherche patiemment dans le quartier. C’est le vieux quartier d’Istanbul, il y a des jolies maisons en bois. Et enfin, on le trouve !
Testi Kebap (pour deux) - Mixed meat
Viande d’agneau et autres cuite avec des tomates oignons etc dans un pot en terre.
La façon dont on nous le sert est inattendue et impressionnante ! Le serveur apporte le pot de terre sur un plateau, environné de flammes. Il le retire des flammes.
Ouh, c’est chaud ! Puis il brise le pot d’un coup sec, le haut du pot s’en va !
Et il verse le contenu dans notre plat.
Bon appétit !
A la fin, le restaurateur nous offre le thé, « Apple » or « Türkisch », et comme SKBo est parti aux toilettes, il faut que j’en parle à mon « husband ».
Pour le dessert, on va prendre une glace sur la place devant Sainte Sophie.
Le glacier fait des tours de passe passe avec nos glaces. Il paraît que c’est une tradition dans les pays arabes.
Coco - Gniiii !
C’est pas facile de manger sa glace proprement. Gruik gruik !
Il y a un vendeur de caramel coloré qu’il enroule sur un bâton.
On n’aura pas le temps de visiter le Topkapi, alors on va à la Citerne Basilique.
Je n’ai même pas fini ma glace qu’on s’engouffre déjà dans l’escalier qui descend dans les entrailles de la Citerne.
Je n’avais jamais vu un endroit pareil.
La citerne est immense, avec une multitude de colonnes avec les pieds dans l’eau, le tout dans l’obscurité. Le passage surélevé chemine au milieu des colonnes au-dessus de l’eau. Il y a des poissons dans l’eau !
Au fond, il y a deux pieds de colonne qui représentent une tête de méduse à l’envers, et un autre pied de colonne une tête de méduse sur le côté.
Il y a aussi une colonne recouverte d’yeux de paon, appelée colonne des larmes, en mémoire des esclaves qui ont péri en construisant la citerne.
On a aussi pris un audio-guide.
En sortant, direction le parc Gulan !
SKBo guide. Moi, je suis paumée.
Près du parc, il y a un endroit où on peut prendre le thé avec une vue panoramique, alors ouvrons l’oeil !
On chemine tranquillement sur l’allée principale, bordée d’animaux en pierre plus ou moins réussis.
Il y a des lions à tête plate, ça fait bizarre.
SKBo - C’est le sculpteur, il était dans une mauvaise période. Il a raté, mais il a livré quand même.
Les enfants aiment bien se mettre à califourchon sur les lions.
SKBo - Ah celui-là, il a sculpté un bonhomme dessus et il l’a peint !
On bifurque sur un chemin qui grimpe sur la colline.
Il y a des bancs placés en plein milieu des allées.
On passe à côté d’un terrain de jeu et on s’asseoit un peu sur un banc.
Parmi les statues de l’allée principale, il y a une petite fille au visage qui fait peur, un ours et un écureuil énorme.
On cherche le salon de thé et on sort du parc, en longeant une voie rapide. Le trottoir devient de plus en plus petit, jusqu’à ce qu’un vestige de rempart nous coupe quasiment le trottoir.
Mais derrière, le trottoir reprend. Ouf !
Mais on se rend compte qu’on ne va pas dans la bonne direction, on aurait du rester dans le parc !
On traverse la voie rapide, un peu à nos risques et périls, bien que sur le passage clouté. De l’autre côté, on longe la mer. L’Asie est en face. Des gens pique-niquent sur les rochers, d’autres préparent des barbecues. Il y a un stand de tir de ballon.
Hop, on re-traverse vers le parc Gulan, et on aperçoit le petit panneau Tea Garden sur la gauche!
Set Türkishe Tea Garden
On s’installe sur les chaises en bois, la vue sur la mer est bien dégagée.
Il n’y a que du Türkisch Tea, et SKBo n’en est pas fan, alors il prend du Coca.
On nous apporte un plateau, avec tout le nécessaire pour se servir du thé turc.
- On verse le thé turc à travers la petite passoire dans le verre, avec la serviette pour pas se brûler, remplir 1/3 voire 1/2.
- On verse l’eau.
- Sucre !
C’est chaud !
Il y a de quoi se verser trois tasses au moins !
Ce soir, on opte pour un restaurant de poissons.
SKBo : saumon grillé
Coco : Daurade grillée
C’est bon mais on a mangé tard, alors on est déjà bien rempli, et le poisson est gros !!
SKBo n’arrive pas à le finir.
J’arrive à finir, mais je ne touche à rien d’autre. En plus en apéritif, ils nous ont apporté du pain, des olives, de la sauce au pesto et du yaourt, qu’on grignote un peu.
Une sirène très bruyante se déclenche de temps en temps. A force, c’est pénible !
On retourne sur nos pas pour voir la Sublime Porte. C’est un siège politique (du gouvernement ?).
On rentre à pied et on est bien claqué.