Aujourd’hui, on s’était programmé une petite virée du côté de Ashbury et Haight, ainsi qu’aller visiter les Painted Ladies… Sauf qu’on a déjà fait ça il y a 2 jours, à notre arrivée.
Comme on se retrouve avec un peu de temps libre sur les bras (on ne va pas cracher dessus, non, mais !), on décide plutôt de retourner du côté des bateaux que l’on n’a pu voir que de loin hier. Direction donc vers notre arrêt de métro préféré Duboce & Noe pour rejoindre le terminus des cable car. La file d’attente est toujours aussi longue, mais avance toujours aussi vite, et est toujours constituée exclusivement de touristes. Des Français devant nous nous expliquent qu’il s’agit de leur dernier jour de voyage organisé avec leur CE ; ils ont l’air d’avoir fait un sacré voyage, bien qu’un peu trop rapide par endroit d’après eux. Ça ressemble à notre voyage en tout cas…
On prend la même ligne qu’hier : il y a trois lignes de cable car dans San Francisco, deux qui la parcourent du nord au sud, et une d’est en ouest, là il s’agit d’une des deux pour le nord. Elles se suivent un peu avant de bifurquer pour terminer à quelques blocs l’une de l’autre. Cette fois, on ne descend pas à Lombard Street, mais à son terminus, directement à Fisherman’s Wharf, à côté des bateaux.
Fisherman’s Wharf
Le parc est ouvert, donc on y va, ce qui nous permet de nous approcher un peu des différents bateaux, mais il y a 10 ans, le routard disait que l’on pouvait s’approcher tout près des bateaux et payer 5$ pour les visiter… Ça a un peu changé maintenant : il faut payer 15$, même pour s’en approcher.
On est un peu déçus, et l’on décide de passer notre tour. On prend le tramway F qui ramène à Financial District pour tenter de visiter quelques musées fermés le jour d’avant. Lorsque l’on arrive à la station Embarcadero d’où l’on peut prendre le cable car qui part à l’ouest (le seul donc, suivez un peu), aucun wagon n’est disponible et il faut attendre aussi longtemps que si l’on faisait le trajet à pied, donc on va, en marchant, jusqu’au musée de la banque Wells-Fargo, ouvert cette fois-ci.
Dans cette petite partie du lobby se trouve une diligence d’époque utilisée pour transporter jusqu’à 9 personnes dedans, 6 dessus et 3 devant (avec le cocher) à l’époque de la ruée vers l’or. L’exposition montre surtout comment la Wells-Fargo a aidé tous ceux qui le souhaitaient à faire fortune pendant ces années folles… que de bonté et d’abnégation de leur part !
Il y a aussi une autre zone qui montre les moyens de communication rudimentaires utilisés à l’époque, comment ils transportaient le papier plus vite que quiconque, et comment fonctionnaient les télégrammes, avec quelques postes télégraphiques fonctionnels sur lequel j’ai été infoutu d’écrire la lettre C… C’est là aussi que l’on apprend que l’un des symboles de cette époque, le Pony Express n’a en fait duré que 18 mois, rapidement remplacé par le téléphone.
Enfin, une dernière partie du musée se concentre sur la ruée vers l’or en elle-même, et comment elle a transformé le petit port de pêcheurs de Yerba Buena en mégalopole tentaculaire connue maintenant sous le nom de San Francisco. Quelques ateliers montrent ainsi les différences que l’on pouvait avoir entre les différents filons et suivant les méthodes d’extraction, et permet de se rendre compte que de l’or, ça ne se soulève pas comme un sac de plumes ni comme un sac de pommes de terres…
En ressortant de là, on est bien satisfait d’avoir appris toutes ces choses de manière aussi ludique, et on part au Pacific Heritage Museum, qui est fermé le mardi, déception !
On se rabat sur une église qui était elle aussi fermée au jour d’avant, et qui maintenant ouvre ses portes pour un concert de musique classique. Le bâtiment a l’air assez ancien, mais l’intérieur est très sobre et fait presque moderne par son minimalisme. L’acoustique est très bonne, mais on se concentre plus sur ce que nous allons manger dans quelques instants.
Là encore, TripAdvisor nous sort une liste longue comme le bras dans laquelle il est difficile de trouver quelque chose qui sort du lot. On opte finalement pour un italien qui n’est pas très loin, mais en arrivant sur place, on est plus tenté par un franco-belge juste à côté : Plouf. On se prend chacun un plat de moules : marinières pour Coco, et au curry pour moi, avec quelques frites pour accompagner, et l’on se régale jusqu’à finir la sauce à la cuillère.
En ressortant, on repart du côté de la porte de Chinatown pour faire un peu de géocaching, mais la planque n’existe peut-être plus, et surtout on hésite un peu à aller mettre la main dans les boîtes à journaux dégueulasses qui viennent d’être squattées par un clodo, donc on met cette activité rapidement en pause pour repartir vers…
Mission
Il s’agit d’un quartier plus au sud de la ville et qui est à majorité latino. L’ambiance est plus festive et colorée, et nous devrions voir des fresques murales dont certaines sont réputées.
On descend du tram du côté de Dolores Park, un parc à quelques distances de notre Airbnb et qui offre un autre beau panorama sur San Francisco.
Puis on monte quelque temps, visiblement pas dans la bonne direction, puisque l’on ne rencontre pas grand monde, et qu’il n’y a que des maisons individuelles. On décide donc de redescendre et effectivement, on retombe sur un peu plus de vie et d’agitation, et quelques fresques.
On arrive à notre destination : Balmy Street après avoir tourné dans quelques ruelles que l’on pensait être la bonne , et qui avaient quelques fresques de qualité… hmmm… moyennes ?…
Les fresques de cette rue en revanche sont mieux exécutées et plusieurs ont un thème politique : droit des Indiens, droit des femmes, etc. On n’est pas sur du Banksy, mais c’est quand même bien fait.
On commence surtout à fatiguer d’avoir autant marché. On part prendre un métro pour rentrer… qui est un Bart, donc pas compatible avec notre forfait. Qu’importe, on se rabat sur un trajet en bus qui lui est possible avec notre abonnement, et lors de notre changement, on se perd un peu dans les explications de mon GPS, et l’on finit en tram sur la ligne N, comme d’hab.
En rentrant, on se prend quelques gâteaux dans un café pas très loin de l’appartement, ainsi qu’une salade et du prosciutto dans le petit magasin bio au coin de la rue (15$ pour une salade, notre charcut’ et deux mars, gloups !) et l’on rentre.
Nos hôtes, Charlotte et Jon, sont en train de se préparer à manger devant une série. Je prépare notre salade et l’on mange chacun de notre côté.
On part se coucher bien vite après cette journée bien épuisante !