Jour 6 : Half Moon Bay - Salinas

Aujourd’hui, c’est notre grand départ ! On charge les valises dans le minivan, on vérifie que l’on n’oublie rien, on échange quelques mots avec Jon, le compagnon de Charlotte, ainsi que nos emails, et c’est parti !

Câbles branchés, iPhone connecté, GPS activé, direction le sud.

Heureusement que je m’étais déjà entraîné deux jours avant, je n’ai aucun mal à entrer dans la circulation. À la base, nous avions prévu de traverser Palo Alto pour venir chercher le minivan, mais comme nous l’avons déjà récupéré, et qu’on a déjà fait une petite visite du coin, on préfère suivre les conseils de Hoang Liên et de faire un trajet tranquille sur la côte en passant par Half Moon Bay jusqu’à notre destination : Salinas.

On sort de San Francisco pendant quelque temps, jusqu’à atteindre enfin des routes moins chargées et aux vitesses confortables : 55 MPH est la vitesse courante que l’on rencontre, et correspond à peu près à du 90 km/h ; il y a quelques tronçons à 60 MPH (95 km/h) et l’on peut monter jusqu’à 65 MPH sur les grandes routes droites de Californie (105 km/h environ) ; le Nevada permet même de monter jusqu’à… wouhou 70 MPH (un mirifique 110 km/h). Les vitesses changent rarement, mais on rencontre souvent des vitesses conseillées (sous-entendu : si tu te plantes à une vitesse plus rapide, t’es le seul responsable).

Half Moon Bay

Il s’agit d’une petite ville très charmante de bord de mer qui a l’avantage de ne pas être très loin de San Francisco. Ça veut aussi dire que tout le gratin San Franciscain s’y retrouve, et que les prix sont aussi exorbitants qu’à San Francisco. En contrepartie, tout est au poil, avec des petites boutiques d’art hors de prix tout le long de la rue principale…

En ce moment, c’est la préparation d’Halloween, avec quelques maisons qui commencent déjà à arborer des décorations à base de chauve-souris, d’araignées, et évidemment de très nombreuses citrouilles. Et pour l’occasion, la petite ville de Half Moon Bay est en ébullition, puisque la fête à la citrouille se déroulera à partir de la semaine prochaine, et tout le monde est sur le pied de guerre pour que tout soit prêt le jour J !

La ville est donc repeinte en orange, avec des citrouilles absolument PAR-TOUT !

Des citrouilles ! Des citrouilles ! Toujours des citrouilles !

Je n’ai pas retenu les noms, mais il y a bien une dizaine de courges différentes.

On se prend un petit sandwich dans un café, pas très loin du parking, et l’on retourne le manger dans la voiture, alors qu’une énorme courge est en train d’être préparée pour le festival.

Citrouille qui se fait belle pour le festival

Une fois notre sandwich fini, on repart le long de la côte en direction d’une petite ville au sud :

Monterey

On y arrive vers 15h avec la ferme intention de visiter son aquarium.

Par contre, c’est la galère pour se garer dans le coin, apparemment, la municipalité a mis en place des règles strictes pour éviter les voitures dans son centre, et au final, on se tape d’une place de parking à 15\$ juste à côté de l’entrée, mais quand même… Surtout qu’il faut encore débourser 45\$ par tête de pipe… Ça fait cher la visite, et il vaut mieux rentabiliser au maximum en venant dès 7h du matin, mais bon, on y est !

On arrive pile au moment où les loutres de mer se font nourrir : des objets creux en plastique sont dispersés dans des bacs de glace. L’animatrice nous explique que chaque objet renferme une portion de nourriture, ce qui se rapproche le plus de leur habitat naturel : les loutres doivent d’abord chercher l’objet dans la glace, puis en extraire leur pitance. Généralement, elles cognent ces objets sur des rochers ou aux vitres de l’enclos, s’il s’agissait de crabes, elles les auraient réduits en miettes pour avoir leur repas ; comme les objets sont en plastiques, ils pourront être réutilisés lors des prochaines séances.

Les loutres récupérant leur pitance

Voir les loutres sur le dos taper leurs balles sur les vitres est très rigolo et mignon et on ne s’en lasse pas. Lorsqu’elles sont sur le dos, l’animatrice nous explique qu’il s’agit d’un mécanisme de défense contre les prédateurs qui pourraient se trouver sous l’eau. Quand arrive la fin de l’animation, on part directement vers le début de la visite de l’aquarium qui ferme dans moins de 2h : c’est parti !

Poulpe faisant son timide

On commence par les grandes profondeurs, avec un très beau poulpe qui agite ses tentacules, brrr ! Dans le reste de l’exposition, on peut voir des créatures toutes plus étranges les unes que les autres.

Tête de poisson ressortant du sable

On passe ensuite par une zone où créatures aviaires et aquatiques cohabitent. Les uns ne mangeant pas les autres (ou alors ils sont renouvelés régulièrement… Un peu plus loin encore, on peut toucher une raie (et c’est dégueulasse et gluant comme on s’y attend) ainsi qu’une grande variété d’algues et d’autres mollusques. C’est très intéressant, et l’on discute avec plusieurs personnes qui tiennent le stand et qui sont passionnées par ce qu’elles font et nous le faire découvrir.

On ressort près d’un banc d’anchois et l’on voit que l’heure tourne, bien malheureusement. On décide de partir directement vers l’exposition sur les méduses qui est vraiment très bien faite : de très nombreuses méduses sont présentées dans des décors minimalistes, et avec l’éclairage adéquat pour en prendre plein la vue.

Méduse translucide

Certaines sont tellement petites et translucides qu’il est possible de voir ce qu’elles sont en train de digérer…

Méduse en train de digérer

Un guide nous explique que toutes les méduses sont élevées sur place, et que certaines ont une durée de vie d’à peine quelques jours.

Banc de méduses

On ressort, des méduses pleins les yeux (mais dans le bon sens du terme), et on se dirige dans l’exposition sur les tentacules, avec un autre poulpe, mais qui ne se montre pas, et dans l’ensemble, une exposition moins intéressante que les autres et sur laquelle on reste un peu sur notre faim…

Nautile

Et puis 17h arrive, et il est temps de sortir.

On récupère la voiture, et l’on finit notre périple par notre nouvelle destination :

Salinas

Ville dans laquelle on a pris notre Airbnb pour la nuit. La ville en soi n’est pas très intéressante, une sorte de ville de campagne entourée de champs, mais avec des grandes zones pavillonnaires qui se ressemblent toutes à sa périphérie. Notre hôte, José Juan, a une de ces maisons identiques à toutes les autres à l’entrée d’une de ces zones. Et il est aux petits ognons pour nous, alors qu’il s’apprêtait à partir à sa séance de sport, il range tout et nous indique tout ce qu’il y a à savoir avant de s’en aller. On le suit, mais dans le but d’aller remplir notre ventre.

On avait trouvé une adresse qui semblait sympathique dans le centre-ville de Salinas, mais une fois arrivés devant, on se rend compte que celle-ci est fermée… 😞

Tant pis, on se rabat sur une autre adresse dont José nous avait parlé : un italien qui n’est pas très loin, et qui a aussi de bonnes critiques sur Yelp. On regarde la carte, elle nous tente bien donc on rentre et l’on commande des pizzetas accompagnées d’un verre de rouge. On pensait avoir des petites pizzas, que l’on pourrait se partager tranquillement, mais NON ! On se retrouve avec deux belles pizzas, classiques pour nous européens, l’une aux ribs de bœuf, l’autre à la saucisse italienne.

Pizzeta, donc en fait vraies pizzas…

Elles sont bonnes, mais ça fait beaucoup et ça finit par nous écœurer un peu et à la fin du repas, on se fait la promesse solennelle : considérer que chaque plat sera un plat pour une personne et demie, quel que soit son nom !

Quand on rentre, José est en train de dîner et avait ouvert une bouteille de vin californien de Napa Valley. Il nous propose de le goûter, ce que l’on accepte sans soucis… Il nous sert donc deux beaux verres pratiquement à ras bord, histoire de se partager sa bouteille en trois…

Une bouteille pour trois, bonne descente !

Ça fait beaucoup, mais le vin est délicieux, et l’on passe notre temps à discuter de tout un paquet de choses : José a beaucoup voyagé et parle beaucoup ; c’est quelqu’un de très intéressant et qui sait recevoir.

Lorsqu’il nous abandonne, on se rend compte qu’il est minuit, on n’a pas du tout vu le temps passé (mais on a réussi à finir le vin). On part se coucher nous aussi, et l’on s’endort sans aucun problème.