Jour 3 : Málaga - Grenade

On se lève tôt, aujourd’hui on part pour Grenade !! Mais qu’est-ce qu’il m’a pris de prendre des tickets de bus aussi tôt ?!?

Málaga

Le bus part à 10h, et il faut rejoindre la station qui est 2 fois plus loin que l’arrêt de train d’où on est arrivés, et les billets sont nominatifs, ni repris, ni échangés, mais quoi ai-je bien pu penser en prenant ces billets alors que j’avais déjà toutes ces informations sur moi ? J’aurais très bien pu décaler d’une ou deux heures, mais nooooon, il fallait prendre le 10h, et nous voilà à nous réveiller à 8h, émerger comme on peut, remballer ce qui traîne encore dans l’appartement, et se rendre compte qu’il est déjà 9h15 et qu’il faudrait vraiment y aller !!

On marche vite dans les rues en travaux, on fait des détours et on revient quelques fois sur nos pas, mais on finit quand même par arriver jusqu’à la gare routière, et avec encore 10 minutes de marge !

On essaie de comprendre l’organisation chaotique des sociétés de transport, sur quel quai on doit se rendre, etc. Finalement, on comprend qu’on doit s’installer dans le bus 1, alors que d’autres tentent de nous soutirer des informations que l’on ne possède pas et que l’on ne comprendra peut-être jamais.

La vérification du billet passe surtout par la mise en relation de la carte d’identité avec le listing que possède le chauffeur, qui n’affiche pas toutes les lettres des noms, puis on va s’installer dans le fond, derrière un indien tout droit sorti d’un western, qui ne parle pas, qui a le regard sombre, et qui passera le plus clair de son trajet endormi.

Rapidement, Corinne fait de même et finit sa nuit. Moi, j’en profite pour terminer la note de la journée d’hier et commencer celle-là, même s’il y a encore peu à dire.

Après 1h30 de route où l’on a pu sentir la température drastiquement chuter (on est passés de 22° à 16° puis 20°), nous arrivons enfin à la gare routière de :

Grenade

Ça y est, nous y sommes, la réelle raison de notre voyage, Grenade, la vraie, que nous n’avions pas pu visiter la fois dernière, nous y sommes !

Enfin pas tout à fait, nous sommes bien à Grenade, soit, mais nous ne sommes pas encore arrivés dans le centre historique, ni même près de notre hôtel… Le choix s’offre à nous : taxi, bus ou à pied pour rejoindre la plaza nueva ?

La gare est tout de même à 45 minutes de marche, avec des valises bien chargées, ça ne va pas être facile. Le bus ne dispose d’aucune information pratique : pas de plan des lignes, pas d’indication de comment rejoindre l’endroit qui nous intéresse, aucune application prenant en charge le réseau de transport en commun, finalement on opte pour un taxi quand lorsque l’on va vers ceux-ci, un bus arrive avec la destination P. Nueva !

Super ! On monte dedans et c’est parti pour un trajet direct jusqu’à la place sous notre hôtel !

Bon… en fait, il ne s’agissait pas vraiment de la plaza nueva mais du parque nueva, qui doit être une sorte de zone d’activité de la ville. Quand on s’en rend compte alors que l’on commençait à s’éloigner largement de notre destination, on descend et on reprend le même bus dans l’autre sens, histoire de s’arrêter là où l’on sera le plus proche pour atteindre notre hôtel à pied…

En chemin, j’appelle la réception, vu qu’il n’y a pas tout le temps du monde, et on traverse toute la vieille ville avec les valises dans les petites rues qui montent et qui descendent dans tous les sens. On arrive enfin devant l’hôtel fermé, et on est rejoint par un couple de Françaises assez âgées qui visiblement seront installés dans le même hôtel que nous, et dont l’une à un pied dans le plâtre. Quand arrive la réceptionniste, elles nous passent donc naturellement devant et on s’assoit sur un fauteuil en osier en attendant, fauteuil qui semble être recouvert d’un plaid aux propriétés assez étonnantes, puisqu’en me levant je me retrouve avec le cul attaché dessus pendant un tout petit instant, comme s’il avait été saupoudré de sucre humide et collant. La sensation est assez désagréable et persistera tout le restant de la journée… Merci les deux vieilles, ça ne se serait pas passé comme ça si elle n’avait pas eu son plâtre !

Enfin on prend possession de la chambre, du wifi qui marche à peine, et de la superbe terrasse avec vue sur l’Alhambra, avant de ressortir pour manger un morceau, ça fait depuis longtemps qu’on est levés et on commence à avoir faim maintenant. En descendant un petit peu devant l’hôtel, on tombe sur une rue bien animée et possédant quelques restaurants, dont un qui nous attire particulièrement avec quelques tables sur le devant et surtout quelques tables aux fenêtres en intérieur qui donnent directement sur la rivière qui passe en dessous, le Darro, tout à fait pittoresque.

On se prend chacun un verre de rouge différent, et une tabla de jambon et fromage pour Corinne, et une assiette d’artichauts aux morceaux de jambons. On se régale et on ressort remplis comme il faut, ni trop ni trop peu, et pour pas trop cher par rapport à ce que l’on a pris (~30€) !

En ressortant, on se dit que ça vaut le coup de regarder un peu où se dérouleront les différentes activités que l’on a déjà prévues. On marche un peu, et rapidement, on se retrouve perdus dans un autre quartier de Grenade, Bib-Rambla. Qu’importe, Corinne trouve dans le routard l’adresse d’un bar sympa qui fait des très bons chocolate con churros ! Las, ils n’ouvrent qu’à 17h, et il est 16h… tant pis, on repart faire un tour et en chemin, on se retrouve devant la cathédrale de Grenade (c’est assez facile, elle est tellement gigantesque qu’on est toujours un peu devant quoi qu’il arrive) et on en profite pour y entrer.

L’audio-guide est inclus dans le prix et nous fait suivre un chemin où l’on voit la majeure partie de ce qu’il y a à voir, bien que parfois il aille vraiment vite : « Ici, dans la chapelle à votre gauche, remarquez la finesse du trait sur le tableau dans l’alcôve à droite. Maintenant, avancez jusqu’à la chapelle suivante et regardez comment la sculpture est de toute beauté, maintenant courrez jusqu’au bout de la cathédrale parce qu’il ne faut pas rester devant la porte, et appuyez sur le numéro suivant pour avoir l’explication sur la suite de la visite. »

La cathédrale est très grande, sur le papier elle est plus haute que celle de Málaga, mais elle n’est peut-être pas aussi longue, et en terme de décorations, les styles ne sont pas les mêmes, celle de Grenade est plus sobre il me semble.

Petite cathédrale, parce qu’il faut bien compenser ce qu’il n’y a pas dans le slip

Quand on ressort, il est 17h passée et l’on peut fièrement aller s’installer prendre notre chocolate con churros, qui est délicieux, mais il fallait s’y attendre, très gras et très bourratif, et on rentre se poser à l’hôtel avec une soif carabinée, et en recherchant une petite épicerie où nous pourrions nous prendre une salade, un peu d’huile et du vinaigre, mais c’est peine perdue. Une fois dans notre chambre, on lance une recherche sur internet pour un petit supermarché sans grand succès, à part pour un carrefour express qui se trouve… juste derrière le bar où on a prit notre chocolate !

On y retourne donc, en se disant que l’on trouvera sûrement quelque chose sur le chemin avant d’arriver jusqu’au carrefour, mais on a eu beau ouvrir l’œil, impossible de trouver ce que nous cherchions. Qu’importe, le carrefour nous ouvre ses bras et l’on y prend le strict nécessaire avant de revenir une dernière fois à l’hôtel profiter de la terrasse avec une cannette de Coca en écrivant cette note, jusqu’à ce qu’il fasse trop froid et que l’on finisse tout cela dans la chambre, un peu plus au chaud…

N’empêche, ça a une classe folle !

Il est minuit et demi, et demain c’est relâche jusque dans la soirée, donc on peut se le permettre, après tout, on est en vacances !! Et maintenant, au dodo !