La séance intensive d’hier nous a bien cassée, et peut-être aussi les 2 bières que j’ai prises en fin de soirée… En tous cas, je me suis réveillé en pleine nuit avec une crampe au mollet gauche, et comme d’habitude dans ces cas-là, j’ai dû crier et réveiller Corinne dans la foulée.
De mon point de vue, j’ai eu un mauvais rêve de crampe, mais sans plus. C’est plus tard que ma chérie me dira que j’ai crié… Oups !
Attention
Cette journée ayant été placée sous le signe de la glande, aucune photo digne d’intérêt n’a été prise. Vous pouvez cependant en ajouter en copiant ce texte dans un traitement de texte et en ajoutant des photos de chatons, pour être plus dans l’esprit d’Internet.
On avait prévu de se faire un chocolate con churros en petit déjeuner sur Bib-Rambla, mais on a la flemme, on traîne et on finit par se faire le reste de tomate avec un peu d’huile d’olive, une petite salade et continuer le glandage à l’appartement, tout en continuant à écrire nos carnets.
On sort enfin sur les coups de 17 h pour le prendre enfin ce chocolat ! À 18 h, on a rendez-vous au Hammam de Grenade pour la totale bains + massages à l’andalouse, et j’appréhende un petit peu : je n’ai jamais eu de massage professionnel, et l’idée de me faire toucher le dos par quelqu’un que je ne connais pas, et qui pourrait résulter dans des soubresauts, des fous rires ou que sais-je encore ne m’attire pas trop, et je stresse un petit peu…
On finit notre collation vers 17h45, juste le temps de revenir à 2 pas de l’hôtel, pas très loin de notre tabernilla, et on entre au…
Hammam al Andalous
Dans un décors tamisé et moite, on donne le nom de notre réservation, avant que l’on nous pose un bracelet au bras dont la couleur doit avoir une importance, et on nous tend des petits sachets bleus d’hôpitaux pour les chaussures, puis un employé vient nous chercher pour nous emmener aux vestiaires où on se met en maillots ; heureusement que je m’étais souvenu que la mamie australienne m’en avait parlé lors de la soirée flamenco, sinon on passait pour des cons ! On nous prête une sorte de poncho en guise de serviette.
Puis de l’autre côté, on s’attend dans la salla fria, qui comme son nom l’indique est froide, ou plutôt l’eau de son bassin l’est. Un autre employé vient nous chercher et nous explique le principe, avec 3 températures différentes :
- tiède dans une salle au fond ;
- chaude dans 2 salles différentes, une où l’on peut s’assoir et une où l’on est obligé de s’allonger ;
- et froide dans la première salle.
Il vaut mieux tout faire dans cet ordre, et il y a aussi ce qu’il appelle un sauna, mais qui est en fait un hammam tel qu’on le connaît avec la vapeur d’eau étouffante. On nous montre aussi une petite zone où l’on peut boire du thé ou de l’eau potable ; c’est ici aussi que l’on pourra choisir le parfum pour notre massage. Sans se concerter, on choisira tous les 2 celui à la fleur de grenadier, parmi la rose, la fleur d’hibiscus et la lavande, le parfum étant vraiment agréable et moins entêtant que les autres, et puis quoi de mieux que d’utiliser des grenades à Grenade ?
Après une petite douche (obligatoire), on se fait donc le petit parcours tiède-chaud-froid, puis re-tiède avant de se faire un petit tour au sauna, quand on nous appelle pour le massage…
On part donc avec notre poncho jusque sur une pierre chaude avant d’être pris en charge par les masseuses. Le poncho sert en fait à protéger le tour de tête de la table de massage, mais ne sert pas dans un premier temps puisque l’on se met d’abord sur le dos, et c’est parti pour le décrassage !!
Au début, c’est assez plaisant puisque ça consiste à avoir des bols d’eau chaude vidés sur tout le corps, mais rapidement, cela se transforme en frottage au savon tellement fort que lorsque la masseuse s’approche de mon mollet encore un peu endolori, je grogne un peu, surtout qu’il y a 2 passages, un premier avec le savon et un second avec le gant de crin, mais entre les deux, je me fais asperger de mousse parfumée qui s’agite mollement lorsque je respire, ou lorsque je ris, chose que je fais donc, en essayant de faire le moins de bruit possible tout de même, pour garder la sérénité et la solennité de l’endroit.
Et puis comme une crêpe, on change de côté, et c’est reparti pour le décrassage sur cette face-là ! Je ne sais pas trop où mettre mes bras et ils pendent mollement le long de la table, comme si j’étais une sorte de Superman des massages.
Une fois cette première étape réalisée, on peut passer au massage proprement dit. Au début de séance, j’ai indiqué que je ne voulais que le dos, parce que je me voyais mal me faire martyriser le mollet, et je pense avoir bien fait… L’huile parfumée est alors utilisée et les mains expertes de la masseuse tentent de délier les nœuds des muscles de mon dos. J’ai cru sentir aussi ses avants-bras, mais je n’en suis pas très sûr. À un moment, je remonte tout de même mes bras pour les laisser le long du corps, et eux aussi subissent alors le même sort que mon dos.
Puis des serviettes humides sont jetées sur mon dos, avant d’être retirées, puis la masseuse s’approche et me dit : « Fini ! Fini ! »
Déjà ? C’est bien dommage, on venait à peine de commencer ! Tant pis, elle me tend une vraie serviette, ainsi que le reste de savon qui n’a pas été utilisé et je retourne m’installer sur la pierre chaude en attendant Corinne qui finit par revenir après plus ou moins la même expérience que moi (sauf qu’elle n’est pas novice, elle).
On reprend une petite douche pour tenter d’évacuer le trop-plein d’huile, puis on repart dans le bassin d’eau tiède, mais l’employé vient nous dire que c’est fini (ça aussi !), donc on s’en retourne jusqu’au vestiaire et l’on ressort dans la rue, la tête encore dans un autre univers, comme plusieurs autres clients qui déambulent, un peu hagards. Une nouvelle fournée de clients est déjà en train de se préparer à subir la même chose…
Soirée
Retour à Bib-Rambla où on avait repéré quelques cartes postales pas trop chères près du café où on avait pris notre chocolat, donc on en prend pour tout le monde, et dans un autre magasin à côté, on trouve aussi des timbres, on est parés cette année, on a même fait une liste des gens qui auront droit à ce qu’on leur écrive quelque chose. Comme pour l’année passée, si vous n’avez rien reçu, c’est peut-être qu’il faut se remettre en question, ou bien qu’on vous a juste oublié, que la poste était en grève (c’est une probabilité assez élevée en ce moment), ou encore qu’on n’avait pas votre adresse, et aucun moyen de vous contacter pour vous la demander, ou…
Retour à notre tabernilla, mais là, horreur : elle est fermée les mardi et mercredi ! Et notre serveur qui nous avait dit : « À demain ! », mensonges, traîtrise, désespoir !!!
On se rabat sur un autre petit bar juste à côté pour y boire une petite bière et commencer à écrire nos cartes. Ils font ici la promotion d’une bière artisanale qui me tente bien, la Mamooth. Je prends donc la hécate, sans savoir qu’elle fait son bon 9%, et entre elle, la bière d’avant et celle-là, je commence à ressentir quelques bons effets, comme la tête qui tourne, la voix qui part plus fort, les filtres qui tombent un à un…
Corinne trouve une autre bonne adresse où aller manger, et on est partis, en zigzag, à l’autre bout de la ville. Les effets de la boisson se dissipent légèrement lors du trajet, mais pas suffisamment pour réfléchir calmement à notre menu une fois installés, et on commande trop pour nos estomacs déjà bien remplis des jours précédents :
- tabla iberica ;
- pan con tomate ;
- gazpacho de melon ;
- et croquettes de jambon.
En même temps, tout est bon, mais on a du mal à finir, malgré la petite bière qu’on prend pour aider à descendre.
En ressortant de là, notre degré d’alcoolémie n’a pas trop varié, et on décide de finir en passant devant l’agence Hertz dans laquelle on prendra la voiture demain et qui est à 2 pas… Hé oui, toutes les bonnes choses ayant une fin, notre voyage à Grenade s’achève demain, mais nos vacances andalouses sont encore loin d’être terminées !
On rentre tant bien que mal jusqu’à l’hôtel en réempruntant le même chemin que celui que l’on a pris lors de notre arrivée. On essaie encore d’écrire un peu cartes et journaux, de faire les valises pour notre départ, et de ranger un peu, mais c’est peine perdue, on ne fait pratiquement rien d’utile.
Il nous reste un fond de Vertijana que je décide d’offrir à d’hypothétiques voisins sur la terrasse pour ne pas le perdre, mais quand je monte, personne avec qui partager, et j’ai déjà suffisamment bu, j’ai pris une canette de Coca que je bois tranquille, histoire d’attendre. Finalement, ma canette vidée et toujours personne à l’horizon, je rentre un peu déçu, et puis on se couche sans aucun soucis !