Aujourd’hui, nos vêtements n’ont pas fini de sécher, on a même l’impression qu’ils n’ont pas séché du tout. On est tout de même contraints de partir du B&B après manger, en profitant quand même du magnifique panorama offert par la grande baie vitrée du salon, et dont l’intérêt hier était bien moindre à cause du brouillard.
La dame qui nous loue les chambres nous détaille les trucs qu’on peut faire dans le coin, finalement on décide de faire un petit tour près de Sligo pour voir une cascade, et une petite rando pour voir le tombeau de la reine Maeve.
On paie, et on ne comprend toujours pas les calculs qu’elle a fait : 38€ par personne, pour 4, on donne 150€ et elle nous rend 27€ avant qu’on lui donne les 2€ manquant, on a gagné notre journée.
La cascade est située près d’un petit lac (après tout, on est pas loin du Connemara quand même), et elle est praticable en chaussures de villes. Puis on se met à grimper pour aller voir le tombeau de la reine Maeve, et peut-être continuer un peu plus loin. Le panneau qui nous montre la balade nous indique qu’elle s’étend assez loin sur la colline/montagne… à voir si on a le temps.
On commence par monter, la route se transforme rapidement en chemin de montagne, des panneaux nous indiquent même que des rochers peuvent glisser, et qu’il est interdit d’y monter en voiture, et qu’on s’y engage à nos risques et périls, mais on est des fous, on y va quand même.
Au sommet, on a un drôle de panneau nous indiquant qu’on devrait voir le tombeau de la reine Maeve, mais autour de nous, à part les moutons qui nous gueulent dessus, il n’y a rien qui ressemble de près ou de loin à un tombeau.
Un peu déçus, on continue sur la route, histoire de voir si le panorama est beau. D’un côté, c’est assez brumeux, de l’autre, on a une très belle vue de Sligo et de sa rade ; au moins, on ne sera pas venu pour rien.
On a du chemin à faire pour rejoindre Londonderry, et on décide à l’unanimité de moi-même qu’il vaut mieux redescendre. En repassant devant le panneau qui nous parle du tombeau, je comprends qu’ils font référence au tas de pierre situé sur la colline qu’on voit en face. Il devait y avoir de la brume à notre premier passage, mais là on comprend un peu mieux, et on est un peu moins déçus.
Avant de repartir, je dois m’occuper de mon iPhone qui n’affichait plus de musique, dommage étant donné que la musique provient essentiellement de lui, en même temps que les infos GPS, je décide de le resynchroniser rapidement avec mon Mac… dont la batterie est à plat : je pars faire un tour près du parking pour trouver une prise électrique.
Au final, on va sonner à la première maison qu’on trouve, et on embête une vieille dame pendant 5 minutes pendant que je relance tout le bouzin. Ouf, rien de perdu, la musique est là, et on a un peu discuté avec la vieille, sourde comme un pot.
Départ pour Londonderry, iPhone, musique et GPS, tout marche.
Londonderry est situé en Irlande du nord, donc sous domination anglaise : non seulement ils conduisent à gauche comme au sud, mais en plus, ils utilisent des livres irlandaises, des miles (et mph) et des verges, obligé de changé les unités de l’appli GPS pour savoir à quelle vitesse je vais, et si je dépasse pas.
On s’en sort, et on arrive au B&B, reçus par une petite dame toute marrante qui arrêtait pas de parler, et qu’on comprenait difficilement.
Comme partout, elle nous donne la liste des trucs à voir et où manger. On part se faire une petite balade dans la ville et sur le nouveau pont de la ville qui vient d’être inauguré. On finit par se chercher à manger. Elle nous avait indiqué un restau chinois qui prenait les euros, on en trouve un qui fait buffet plus ou moins là où elle nous l’avait indiqué (mais sans carte, c’était pas évident). La bouffe est dégueulasse et on se casse assez vite. On continue à chercher le restaurant chinois dont elle nous avait parlé, apparemment il était un peu plus loin sur le chemin, mais si les plats proposés ont l’air un peu plus engageants, ça a pas l’air de beaucoup.
On finit la soirée dans un bar, à siroter des bières. Les gens arrivent calmement dans le bar, et l’ambiance y est très agréable. Le groupe qui joue fait un bon mix de musiques traditionnelles irlandaises et de trucs un peu plus récent. Bono et Vincent, qui avaient chacun retiré 100 livres achètent leur CD.
On rentre tranquillement, les seuls rencontrent qu’on fera seront des jeunes shootés au coca qui nous parlent du seul mot français qu’ils connaissent : POMME DE TERRE !! Ça fait trois…