Jour 3 : Cala Goloritzé

Ce matin, on rencontre enfin la proprio du B&B qui parle un peu anglais, et sa mère, qui ne le parle pas du tout. On remplit les fiches d’usage, et on demande quelles sont les activités intéressantes dans le coin. Il y en a plusieurs, comme la visite de sites nuragiques (les premiers habitants de l’île) tels que Tiscali ou Gorropu, ou bien les plages du coin, les plus sympa étant accessibles par bateau lors d’excursions, etc.

Elle nous indique aussi que les ventouses pour téléphone, ça sera difficile d’en trouver aux alentours de Dorgali, mais Nuoro pourrait avoir cela en stock, pas grave, on n’y est pas passé hier, on trouvera bien d’autres grandes villes sur le chemin…

Finalement, quand on sort, et vu qu’on ne s’est pas non plus réveillés aux aurores, il est un peu tard pour une excursion, et comme il fait très chaud, on se dit qu’on va tenter une des randos qu’on avait repéré avant de partir. Aussitôt dit, aussitôt fait, et on prend la route pour Baunei d’où démarre la randonnée… à 46 km, soit une bonne heure de route sinueuse.

On arrive à peu près vers midi vers le point de départ, on avise le restaurant d’un camping perdu au bout du monde, mais dont les critiques sont bonnes ; la salle est déserte et personne n’est là pour nous recevoir, on crie, on fait du bruit, on lance des buon giorno et un mec finit par arriver, en survet’ et presque surpris de nous voir, il nous installe à une table et s’en va. Malheureusement, la terrasse n’est pas ouverte pour le moment et c’est bien dommage, avec le temps qu’il fait et la vue qu’ils ont sur les collines arides…

Un peu après, notre serveur revient, rhabillé en noir, un peu plus classe, et nous propose une carte ridiculement petite, avec 2 plats sur les 6 qu’il faut réserver, mais on y choisit quand même une sccaloppina pour moi et un steak de bœuf pour Corinne, avec de la salade pour accompagner.

Mon plat était en fait une très fine tranche de viande très tendre servie avec une sauce aux olives, très bonne, et le steak de Coco était un très bon et très gros morceau de viande cuite comme il faut. Je serais bien partant pour un dessert, mais on passe déjà notre temps à manger pleins de bonnes choses, et Corinne n’ayant plus de place après sa viande, on règle la note et on commence notre randonnée.

Pour cela, on commence par garer la voiture sur le parking d’un autre camping, et de là on démarre une jolie randonnée jusqu’à Cala Goloritzé, une jolie petite plage. Sur le coup, les 3,5 km de marche, la durée annoncée de 1h30 et la carte du dénivelé qui monte un petit peu avant de descendre de près de 500 m ne nous font pas du tout peur. Mais en cours de route, on se rend tout de même compte que, si la randonnée en soi est assez facile, tout ce que l’on est en train de parcourir dans un sens devra bien être parcouru au retour…

Le chemin est bien balisé, très facile à suivre, et mis à part les gros cailloux qui roulent et pourraient nous faire chuter, il est assez facile à suivre. On finit quand même par se lasser de toujours avoir à faire attention où l’on marche, et puis le soleil cogne vraiment fort !

De temps en temps, on croise des groupes de personnes qui remontent (mais jamais personne dans notre sens…), et plus rarement des petites hardes de cochons sauvages qui se foutent complément de nous, et ce n’est pas plus mal. Un couple qui parle français (pas de cochons, hein ?) nous indique que nous sommes bientôt au bout de nos peines, et c’est tant mieux, parce qu’on est à la limite de nos forces. Finalement, les 20 minutes de marche restantes se sont transformées en 30, voire 35 minutes, mais on est arrivés !

Cala Goloritzé

Le chemin descend encore dangereusement jusqu’à la toute petite plage de cailloux où tout un tas de gens est déjà installé et profite des derniers rayons de soleil avant qu’il ne disparaisse derrière quelques sombres nuages. On déplie quand même la serviette de plage avant de se jeter à l’eau et ça nous fait un bien fou ! Par contre, les courants froids viennent un peu gâcher la partie, mais on en profite quand même un peu.

Passé une bonne heure, on constate que tout le monde est plus ou moins reparti, à part un groupe de personnes qui ont l’air d’organiser un repas sur la plage. On se décide donc à partir, malgré les plaintes de nos guiboles qui n’ont pas eu le temps de souffler…

Et c’est reparti !

Si le chemin à l’aller commençait par une faible montée suivie d’une longue descente, mécaniquement, il se retrouve constitué d’une longue montée, suivie d’une faible descente, et nos jambes ne suivent plus du tout ! On s’arrête constamment pour reprendre des forces ou notre souffle ou les deux, et même si le soleil s’est couché sur la plage, il tape encore sur de bonnes parties du parcours, et nous fatigue encore plus.

C’est en nage et tous rouges que l’on retrouve la voiture, on est exténués après ces 4 heures de marche intense ! Le trajet de retour en voiture n’est pas non plus très plaisant, avec tous les lacets qui nous donnent mal au cœur, mais on a réussi à prendre quelques photos bien sympathiques de la vallée…

Vallée en ombre chinoises

On finit par rentrer, prendre une bonne douche pour repartir manger un morceau. On avait choisi d’aller à celui tenu par la proprio du B&B et qui n’est pas très loin : « La Poltrona ».

Il est 22h quand on arrive, c’est peut-être un peu tard pour eux, mais on finit par être servis : un mélange de la mer pour ma chérie (poisson et crustacés grillés), et une pizza 4 saisons pour moi, le tout très bon, même si je préfère notre pizzeria à Paris, où la pâte y est encore plus fine…

On rentre, et on se couche, sans autre forme de procès, sans rien écrire non plus, on est bien trop fatigués !