Jour 7 : Dorgali - Cagliari

Aujourd’hui, on reprend la route pour aller à Cagliari, la capitale tout au sud. On est un peu tristes de dire au revoir aux chatons du B&B alors qu’ils n’ont pratiquement plus peur de nous, mais notre route est déjà toute tracée et on doit partir, c’est comme ça.

On traîne un peu en discutant avec la fille du B&B (celle qui parle anglais) et puis c’est parti ! Je programme le GPS pour le faire un trajet « charmant » le long de la côte orientale, mais quand je comprends qu’il va me refaire passer par la longue route sinueuse que nous avions déjà pris pour atteindre le départ de la randonnée, je change d’avis et décide de passer par les terres, pas loin de Nuoro et Orgosolo, où la route est beaucoup plus calme, avant de rejoindre la route côtière après Tortoli et Arbatax (un nom de méchant parfait).

Comme prévu, la route est calme et on n’est pas du tout pressés, ce qui aide beaucoup pour admirer le paysage. En plus de cela, on suit pendant un bon bout de temps une camionnette immatriculée dans le 31 et qui doit elle aussi profiter du paysage et/ou faire super gaffe aux autres conducteurs sardes qui n’ont qu’un respect d’estime du code de la route, tout comme leurs cousins italiens d’ailleurs… À un moment, on prend un chemin de traverse et on se perd de vue, pour se retrouver un peu plus tard sur une autre colline.

Les petites routes tournent et tournent et tournent à en donner le tournis, et on se rend compte que l’on avance pas tant que ça quand on arrive à Orgosolo en deux fois plus de temps que deux jours avant, alors quand on se met à suivre une voie rapide (sous-entendu toute droite et limitée à 90 km/h), je tente de la rejoindre par tous les moyens. C’est beaucoup plus reposant de ne pas avoir à jouer du volant à tout bout de champ…

Il est presque 13h quand on commence à avoir un peu faim, et il reste encore une centaine de kilomètres jusqu’à Cagliari. On cherche un coin où se poser pour manger nos porcelets et c’est sur une plage de Muravera que l’on décide de s’arrêter. En fait, elle n’est pas si près et il faut atteindre Muravera et la dépasser de 10 km. Il est bien 14 h quand on se pose et ça fait du bien de se dégourdir les jambes. La plage est longue, avec du sable, le parking n’est pas chargé et tout est réuni pour sombrer dans le farniente, et il y a même des flamants roses dans un bassin tout proche !

Flamants roses

On s’installe vite et on commence à déballer nos victuailles, mais juste le reste des antipasti arrivent à nous caler et on se garde donc les porcelets pour le soir. Après ça, on se prépare à rôtir au soleil, et le mot n’est pas fort puisqu’il fait plus de 32° et que le sable est brûlant sous nos pieds. La mer est toujours bien agitée et un drapeau rouge flotte à un bout de la plage, mais beaucoup de monde s’y baigne quand même, sans jamais aller trop loin.

La première entrée est rafraîchissante, un peu trop même, mais à force de bouger dans l’eau, on s’y sent très bien. Cependant, les vagues incessantes et le courant qui nous entraine tout le long de la plage (pas loin du rivage, on a toujours pied jusque très loin) est assez fatiguant. On finit par se caler sur un rythme de baignade puis séchage au soleil et au vent chaud, avec tartinage de crème régulier.

Quand on a eu notre dose de plage et de soleil, on repart, direction Cagliari, à encore une bonne heure de route. Il n’y a plus que des petites routes maintenant, plus d’autoroutes comme on a pu prendre au cours de la journée, mais les endroits que nous rencontrons sont magnifiques.

Vallée près de Cagliari

Comme pour toutes les grandes cités, le pourtour de Cagliari n’est pas très heureux et on passe à travers des cités toutes droites et sans aucune âme avant d’atteindre le centre plus hospitalier où se trouve notre appartement. Je trouve une place pour me garer et comme c’est dimanche, en plus, c’est gratuit !

La personne chargée de nous accueillir nous attendait pour 20h mais là il est 18h, elle n’est pas prête, nous l’attendons donc un peu puis elle nous montre notre appartement : un petit studio en duplex qui semble tout à fait charmant. De prime abord, il l’est, mais à l’usage, on se rend compte qu’il n’a pas été pensé pour être fonctionnel : très peu de rangement, pas de produits d’entretien, la salle de bain est jolie mais peu commode, et la climatisation souffle une odeur de clope froide à vomir.

On est quand même bien content de se prendre une bonne douche pour enlever tout le sel et le sable de la plage !

La bonne surprise reste la découverte d’une machine à laver que même la dame de l’agence n’avait pas remarquée. Quand on lui en parle, elle me dit qu’elle va voir avec son boss, un mec arrive, la regarde comme si il l’a découvrait et nous dit que c’est bon, on peut l’utiliser, il nous donne même de la lessive pour. On la lance donc pendant que nous mangeons enfin nos porcelets (qui sont évidemment délicieux), puis on part se prendre une glace pendant que le programme finit de tourner.

On fait un rapide petit tour du coin, mais tout est fermé et semble mort en ce dimanche soir. On reprend la voiture pour aller l’installer dans un parking public et gardé (mais payant) et on tourne un bon moment avant de trouver l’entrée, et je crois que je me prendrai une prune après avoir emprunté un chemin interdit, mais bon, on y arrive quand même. Quand on rentre, le lave-linge a finit de tourner, on étend tout un peu partout avant d’aviser un étendoir à la fenêtre où l’on y pose les derniers habits qui nous restaient.

On tombe comme des masses dans le lit, le trajet a été bien fatiguant, avec la plage en prime. La clim’ est coupée, les fenêtres ouvertes et dodo !