Jour 8 : Cagliari

Bon, aujourd’hui, il pleut. Pas forcément beaucoup, et ça ne va pas durer, mais suffisamment pour mouiller les habits qui séchaient dehors… Donc levé en vitesse pour tout rentrer et ré-étendre à l’intérieur.

Un peu après, on s’est fait un peu réveiller par nos voisins, les murs étant extrêmement fins ! L’appartement est en fait une chambre d’un appartement plus grand, réaménagée en studio, et j’imagine que pour gagner le plus de place possible, des concessions ont été faites sur l’isolation, phonique notamment… On entend les voisins parler, ou leur téléphone vibrer…

Après avoir traînassé dans l’appartement à écrire un peu (beaucoup) pour le blog et à se renseigner sur quoi faire et quoi visiter à Cagliari, on sort et on vise le quartier du Castello, qui surplombe la ville et constitue le centre historique.

Notre appartement est dans une rue marchande juste en dessous d’une des portes, le bastion Saint Remy, actuellement en rénovation et donc fermé au public.

Bastione Saint Remy, actuellement fermé, et c’est bien dommage étant donné qu’on est juste à côté et qu’il est censé y avoir un ascenseur

Il faut donc faire le tour pour prendre un ascenseur qui fonctionne. Une fois arrivés en haut, on a un superbe panorama de toute la ville et on ne se lasse pas d’en profiter.

Superbe panorama de toute la ville, qu’est-ce que je disais ? Il y en a qui ne me croient toujours pas…

La place principale sert de parking aux habitants, c’est plutôt moyen, mais dessus s’y trouve le duomo (cathédrale) Santa Maria.

Cathédrale Santa Maria

C’est une ancienne église pisane qui a été transformée en église romane avec une influence de Lucques, ce qui se voit dans les colonnades.

Malheureusement, outre cette magnifique cathédrale, il n’y a pas grand chose d’autre à ce mettre sous la dent à Cagliari. Il y a bien la torre dell’Elefante, mais comme beaucoup de choses ici, elle est fermée le lundi, et ça ne nous intéresse pas trop de nous taper 119 marches pour admirer le panorama que l’on vient d’avoir du haut du Castello.

Torre dell’Elefante, nommée comme cela parce que les pierres servant à sa construction on été amenées depuis Rome à dos d’éléphants

On grignote un petit bout, un club sandwich pour moi et une salade simple pour Corinne, ça fait du bien un peu de calme culinaire. Le cadre est sympa, mais le restaurant/bar où nous nous sommes posés n’est pas très intéressant, ni intéressé pour nous servir : le barman a mystérieusement disparu et ne peut donc pas préparer le moindre cocktail… étrange quand c’est justement le fameux barman manquant à qui j’irai payer le conto au bar parce que les serveurs ne font tout simplement pas leur boulot…

Les autres sorties (qui sont en plus pratiquement toutes fermées le lundi) consistent surtout en des musées qui ne nous intéressent pas beaucoup, donc on se rabat sur les petites rues du Castello où peu de commerce et de restaurants se sont installés et qui abritent encore de vieilles familles nobles sardes, ainsi qu’une rue typique du quartier où l’on est logés, constituée de petites maisons de deux à trois étages qui rappellent un petit village au centre de cette capitale.

Ruelle du Castello, on ne dirait pas comme ça, mais les voitures y circulent, de même qu’un petit train électrique, et les motos y sont particulièrement fourbes

En marchant, on finit par rentrer à l’appartement pour écrire nos journaux respectifs, prévoir un peu ce que l’on fera demain sur la route, et choisir le restaurant du soir : ce sera le Ristorante Luigi Pomata, spécialisé en thon et qui a l’air vraiment bon ! Mais d’abord, passage à la boutique Sapori di Sardegna, qui propose un grand choix de produits typiques.

On marche un tout petit peu pour y arriver, on flâne en chemin et on tombe même (enfin) sur des cartes postales pas trop moches ! Jusque là, on était toujours dans le kitschissime ou la plage ultra-banale, voire simplement dans les gros nichons ou les fesses… super original, et quel bon goût ! Il faudra quand même que l’on passe un peu de temps pour les remplir, ces cartes, et qu’on les poste…

On passe par la boutique, le choix y est grand et difficile tellement on souhaiterait tout prendre avec nous, mais on tente quand même d’être raisonnables !

À deux pas de là se trouve le restaurant, mais il est 19 h et il n’ouvre qu’à 20 (j’aurais pu le savoir en lisant sa fiche…), qu’importe, on réserve pour l’ouverture et on part se prendre un petit smoothie en attendant.

À peine l’heure est-elle passée que l’on s’installe en terrasse et qu’on commande. La carte est alléchante, mais on se restreint, on sait trop bien comment ça peut finir : un filet de thon rouge aux herbes avec purée d’aubergines sur lit de tomates pour Corinne, et un steak de thon rouge avec légumes grillés pour moi. Pour aller avec ça, le serveur nous conseille une bouteille de blanc sec pour aller avec le thon ; on fait confiance, et la bouteille n’est pas trop chère.

Pendant que l’on attend nos plats, on voit passer le chef qui prend son temps avec les clients et qui tape la discute. Il parle français, mais on n’échange pas grand chose puisque nos plats sont en train d’arriver, et c’est délicieux ! Le thon est cuit comme il faut, ni trop, ni trop peu, à peine poilé et encore tendre, c’est vraiment savoureux, et le seul reproche que l’on peut avoir, c’est que l’on n’en a pas assez, et clairement pas assez pour finir notre bouteille de vin ! Qu’importe : on se prend un plateau de fromage pour le terminer (il est trop sec, il n’irai avec aucun dessert) !

Le fromage met un peu de temps à arriver, mais lorsqu’il est là, on met en pratique les leçons du Fil’O’Fromage avec le premier tour salé et le second tour sucré avec les confitures, et c’est juste exquis : le fromage et le vin se finissent en un rien de temps ! Il reste cependant encore un peu de place pour un dessert, Corinne prend un biramissu, sorte de tiramisu très léger qui a l’air très appétissant, et je prends un cylindre de chocolat noir empli de chocolat blanc, avec une boule de glace vanille et un coulis de fruits rouge… La description de mon dessert est assez étrange sur la carte, mais c’est exactement ce que j’ai eu, et c’était là aussi vraiment bon.

Quand on ressort, on n’a plus faim, sans pour autant se sentir complètement remplis comme les journées précédentes, on est juste bien !

Sur le chemin du retour, on passe devant une boutique d’accessoires pour animaux habitée par un chat qui a le droit de jouer avec tous les accessoires pour lui, c’est assez rigolo de le voir essayer un arbre à chat, puis de s’installer dans un panier pour chien, avant de repartir faire un tour de son magasin… On passe aussi par une rue où on avait déjà repéré des chats le jour d’avant, cette fois on y regarde de plus près et c’est pratiquement une meute de chats qui a pris possession d’un terrain abandonné dans cette rue, il sont plus de 8, c’est sûr, et facilement une bonne quinzaine en tout… ça commence à faire beaucoup !

On rentre enfin à l’appartement, et ça tient du miracle, mais la clope froide n’est plus si omniprésente (en même temps, on n’a pas allumé la clim’ de la journée et on a laissé les fenêtres ouvertes…).

Une bonne douche, on termine l’écriture du blog, et au dodo !