Aujourd’hui aussi, il pleut ! Mais on a été plus intelligent, on n’avait plus rien à faire sécher… Le voisin n’a pas mis son réveil ce matin, mais ça ne nous empêche pas de nous réveiller tôt (plus tôt que d’habitude en tous cas). On remballe nos valises, on met un peu d’ordre dans l’appartement et on lui dit ciao avec un ouf de soulagement… Espérons que tous les autres ne seront pas comme cela…
On remonte notre rue pour atteindre le parking, chargés comme des mulets… Ça finit par tirer sur la fin, mais on y est. 12€ de parking pour 1 jour et 1/2 et on est dehors, direction la côte du sud-ouest !
On passe par une mince bande de terre entre la mer et la baie de Cagliari et où l’on peut voir des flamants roses en liberté, c’est pas banal ! On continue jusqu’à la pointe de Chia (c’est son vrai nom, désolé…) qui possède beaucoup de plages. La route est moins tortueuse que celles que l’on a parcourues jusque là, et c’est bien reposant.
Chia
Chia, et les villes que nous croisons le long de la côte, est un village typique de vacances : pas bien grand, et avec une série de bungalows le long de la mer. D’après le routard, c’est à partir de là, sur cette route, que de très belles plages commencent. En attendant, il est midi, et on commence à avoir un peu faim. On tente le restaurant Mirage, mais son entrée est close, il est 12h50 et il ouvre à 13h… On attend un peu dans une rue à l’écart et moins passante que la nationale sur laquelle il est situé, et vers 13h15, on y retourne, mais la grille est désespérément fermée…
On ne se démonte pas ! TripAdvisor nous en indique un autre, le Luna Tonda, qui semble être en lien avec les Luna Resort, une chaîne d’hôtel et de village de vacance, mais impossible de trouver les horaires du restaurant sur leur site ou ailleurs, d’ailleurs le restaurant même semble difficile à localiser, vu qu’à sa place se trouve une sorte de troquet pas bien appétissant…
J’utilise leur site web pour les contacter, je donne mon numéro français et ils me rappellent, mais si leur site est totalement pentalingual, c’est une autre paire de manche pour les employés au bout du fil. La première comprend de quel hôtel il s’agit et me renvoie sur leur réception, qui elle ne comprend pas un mot de ce que je peux raconter, ça ressemble à un dialogue de sourd et je raccroche, exaspéré. On tourne un peu en voiture, après Chia, il n’y aura plus rien pendant une bonne trentaine de kilomètres, et on compte bien s’arrêter fréquemment, donc manger un morceau ne serait pas de refus.
On passe une enseigne, Bithia, le nom m’est familier pour l’avoir croisé dans les recherches TripAdvisor, je crois discerner un Aperto dans un coin, il ne nous en faut pas plus pour s’y engager, et effectivement, le restaurant est bien ouvert, et correspond à celui que j’avais vu. On est parmi les premiers à s’y installer, mais les clients finiront par arriver.
Corinne prend un St. Pierre en papillote et une tagliata de bœuf pour moi (un émincé d’une pièce tendre, à ne pas confondre avec une tagliatelle…). On se régale, et le petit seadas pour compléter cela est parfait.
On est bien repus, et l’on repart pour Porto Pino, avec l’intention de s’arrêter sur une belle plage, et peut-être même d’en profiter ; et ça ne rate pas, la plage de Tuerreda s’offre à nous après une dizaine de kilomètres parcourue et le coin est vraiment enchanteur : une petite crique avec une petite île, la mer calme quand le reste de la côte est assez agité un accès qui ne nécessite pas 4h de trekking… L’endroit a l’air merveilleux !
On se gare comme tout le monde, sur le bas-côté, juste sous un panneau d’interdiction de stationner et on va profiter de cette magnifique plage. Il fait bon, on est bien, je prends de belles couleurs, du rouge, toujours.
Le temps passe et on est bien, mais on a quand même un itinéraire un peu chargé, et on décide de repartir vers 16h30. Grand bien nous en a pris, puisque la police municipale était en train de verbaliser copieusement tout le début de la rue. Je prends mes cliques, mes claques et la voiture pratiquement sous leurs yeux et on repart pour Porto Pino.
Porto Pino
Pour le coup, ce petit coin est vraiment sympa. Il faut savoir que l’armée possède toute une zone au sud-ouest de la Sardaigne et qu’il est donc défendu d’y pénétrer. Mais, au bord de cette zone se trouvent de très jolies dunes de sable blanc que l’on peut escalader quand l’armée le permet, de juin à septembre. Les dates d’ouverture et fermeture changent tout le temps, mais en gros, c’est l’armée qui gère ça, et on se disait que comme on était déjà à la mi-juin, c’était bon (ce qui est bien le cas).
L’accès se fait par la plage de Porto Pino, et elle est assez longue. Heureusement, il y a des raccourcis, notamment quelqu’un qui met à disposition son terrain privé pour y accéder plus rapidement et se garer. Évidemment, ce n’est pas gratuit, et il doit bien faire son beurre avec cette petite combine, mais bon, on est venu pour ça… Avant l’entrée de Porto Pino, on sort sur un chemin en terre qui longe une baie. La voiture roule à quelques mètres de l’eau, sans aucune barrière ou protection. De l’écume s’amasse le long de notre route. C’est assez perturbant, mais ça donne un côté surréaliste au chemin.
On se gare au parking et c’est parti pour un petit aller-retour jusqu’aux dunes que l’on aperçoit clairement maintenant. La plage est très longue, très large, et la mer est plus agitée qu’à Tuerreda, mais de toute façon, nous ne sommes pas venus nous y baigner, c’est déjà fait.
On retourne à la voiture et on se vide un kilo de sable par chaussure avant de reprendre la route pour le B&B à Iglesias. On avait dans l’idée de passer à Santadi, qui est une commune qui dispose d’une des plus grande coopérative agricole de Sardaigne, mais il va être trop tard. On avait vu hier dans le routard qu’il fallait réserver pour une dégustation gratuite, mais sur le site web, ce n’était pas proposé, et en les appelant, on arrivait à comprendre que seul le magasin est ouvert. On s’était dit que si on avait le temps, on y passerait faire un tour, mais là, ce n’est clairement plus possible.
La route de Porto Pino à Iglesias est longue et droite, sans aucune difficulté. On passe à un moment la ville de Carbonia, qui était une grande ville du charbon sous Mussolini, et qui est censée être le summum de l’architecture fasciste mussolinienne. Toujours d’après le routard, on peut le constater depuis la route où nous sommes, mais on ne vois pas grand chose, et on ne rentre pas dans la ville (à part le musée du charbon et une collection minéralogique, il n’y a rien à faire à Carbonia).
Iglesias
Iglesias est en vue ! Je trouve une place de parking non payant directement en face du B&B. On a rendez-vous à 20h et il est 20h03 quand on y sonne, quel timing ! On est accueilli chaleureusement par la gérante qui habite au premier et loge tout le monde au rez-de-chaussée. Elle avait prévu une place de garage, mais finalement, c’est bon. La chambre est spacieuse et bien agencée, la pièce commune est très accueillante, et elle nous explique quoi faire, quoi voir et où manger (et quoi manger aussi, puisqu’elle nous explique que de mai à juin, c’est la pêche au thon et qu’il est très frais). Elle est intarissable mais finit par nous laisser nous installer et prendre une bonne douche, et au moins, on a toutes les informations dont on avait besoin, et on se sent comme des coqs en pâte.
La douche terminée, on part pour le Gazebo Medievale, un restaurant indiqué dans le routard, que Corinne avait aussi trouvé sur TripAdvisor et dont la gérante nous avait aussi parlé. Il n’est pas très loin, mais comme elle dit : de toute façon, tout n’est pas bien loin à Iglesias, le centre fait 500 mètres de long. La salle est large, et les tables sont très grandes. On commande en entrée du saumon fumé, roulé au fromage, des pâtes un peu roulées appelées trofie et préparées avec du thon, du basilic et des morceaux de tomate pour mon plat, et un steak de thon mi-cuit avec des sauces très dépaysantes pour Corinne.
On est repus quand on ressort. On n’a pas pris de dessert. Je partais sur l’idée d’une bonne glace, mais la fraîcheur du soir (plutôt inhabituelle) me fait réfléchir, et après avoir marché quelques instants jusqu’à l’ancien rempart de la ville, je n’en peux plus. On rentre se coucher tranquillement alors qu’il est à peine 23h. Dans la pièce principale, on voit que tout est déjà prêt pour le lendemain matin, et ça a l’air rudement bon.
Je passe un peu de temps à tout coucher sur papier virtuel, et au dodo !